En mathématiques on distingue deux infinis :
Le premier est appelé infini de [latex]\mathbb{Q}[/latex] ou infini discret, il concerne les points. Métaphoriquement, et en transposant à la psychologie, je dirais que la distance entre deux êtres, c’est cet infini. En effet, je peux m’approcher de toi, mais jamais être toi. Ainsi donc, la distance qui sépare celui ou celle que tu es de celui ou celle que je suis est infranchissable. Si les âmes peuvent être poétiquement vues comme des étoiles, la distance entre elles, proche ou lointaine, n’est que vue de l’esprit, car fondamentalement, cette distance est infinie, autant d’infinités que d’âmes séparées.
Le second infini est appelé infini de [latex]\mathbb{R}[/latex] ou infini continu, et il concerne les lignes. Métaphoriquement, en transposant à la psychologie, je dirais que ce qui relie deux êtres, ce sont les liens qu’ils peuvent tracer entre eux. Deux êtres peuvent nouer une relation, par la parole, les sentiments, les petits ou grands moments vécus ensemble, c’est comme un écheveau qui unirait les êtres : [latex]\infty[/latex]. Plusieurs êtres peuvent se rassembler, imaginons-les autour d’un feu : le lien entre les âmes prend alors la forme d’un cercle : [latex]\bigcirc[/latex]. Ainsi, cet infini-là, étant entremêlé entre tous les points de lumières que les âmes représentent, est bien plus dense que le premier.
Mathématiquement, on dit que l’infini discret est plus petit que l’infini continu.
Métaphoriquement, on pourrait dire que l’infini de la multitude est petit devant l’infini de l’amour qui régit le mystère de notre présence et des liens que nous pouvons creér entre nous et l’univers.